Le Niger en Ébullition : Tensions Politiques et Vague d’Arrestations
Le récent coup d’État au Niger a plongé le pays dans une instabilité politique grandissante. Dans le dernier rebondissement, quatre ministres, un ancien haut fonctionnaire et une figure majeure du parti présidentiel ont été arrêtés, dans un geste perçu par beaucoup comme une escalade de la situation déjà tendue.
Mohamed Bazoum, le président nouvellement élu, a été renversé mercredi et, selon les informations récentes, est actuellement détenu dans sa résidence par des membres de sa propre garde rapprochée. À la suite de cet incident, les événements ont rapidement évolué : le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS) dénonce une série “d’interpellations abusives” orchestrées par les putschistes.
Le point culminant de cette série d’arrestations s’est produit lundi, avec l’arrestation de Mahamane Sani Mahamadou, ministre du Pétrole et fils de l’ancien président. Il a été rapidement suivi par Ousseini Hadizatou, la ministre des Mines. Fourmakoye Gado, à la tête du Comité exécutif national du PNDS, a également été mis en détention. Cette vague d’arrestations vient s’ajouter à celle de plusieurs autres figures majeures du gouvernement, notamment Hama Amadou Souley et Oumarou Malam Alma.
La situation est d’autant plus troublante que ces arrestations interviennent peu de temps après que la junte militaire a ordonné à tous les anciens ministres et responsables institutionnels de rendre leurs véhicules de fonction. Pour certains, cette démarche semble indiquer une volonté de la junte d’affirmer son contrôle sur l’administration du pays.
Le Premier ministre nigérien, Ouhoumoudou Mahamadou, n’a pas manqué d’exprimer son indignation. Lors d’une récente intervention sur France 24, il a dénoncé un “coup d’État gratuit” et a souligné l’importance du partenariat international pour le Niger.
Alors que le Niger se trouve à un carrefour crucial de son histoire politique, la question demeure : vers quel futur se dirige-t-il ? Les inquiétudes quant à l’émergence d’un “régime dictatorial et totalitaire” grandissent au sein de la population et de la communauté internationale. Seul le temps dira si ces craintes sont fondées ou si le Niger pourra retrouver une voie vers la stabilité et la démocratie. Restez à l’écoute pour plus d’informations dans notre journal télévisé du 27 juillet.